Identity research.
I use these masks & drawings as “Profile pics” on Facebook and other social networks …
Drawing, photography, resin, painting, digital art …
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Créés d’abord par jeu, ces masques se sont ancrés en moi et sont devenus ce que je vois de moi dans le miroir, l’écran étant devenu mon miroir. «  Miroir mon beau miroir, dis-moi qui est la plus belle ? … celle que tu crées … »… Quel côté du miroir ?, La Reine Mère de Blanche Neige, Alice ou Tommy* … Quel côté du masque ?, Bleach** …

Il n’y a dans mon inconscient aucune inadéquation entre la réalité et les apparences (masques).
Le masque se révèle être une transcription de mon monde surnaturel dans le monde naturel et/ou de mon monde naturel dans le monde virtuel : une iconographie de l’Invisible.
 Ce qui se voulait être d’abord une forme de protection de l’intime, un jeu  et le produit d’une vision esthétisée est devenu une projection de l’intime. Le masque n’offre pas l’invisibilité en échange de ce qu’il dissimule. Il dissimule mais offre également à voir autre chose, une apparence qui cache la réalité mais peut aussi la révéler, la sublimer et la trahir. Masque et anonymat ne sont pas synonymes.
 Cette surface énigmatique provoque le désir de ce qui est caché. La beauté visible qui s’offre est délaissée et cette présence qu’elle couvre, fascine et devient un espace magique. Une identité en perpétuelle fuite ? … Une identité en mouvement.
 Le mouvement et le dessous du masque («Inside » ou espace intérieur du masque)
 Les regards mouvants que je dessine dans les orbites de mes masques dévoile le dessous du masque, l’espace intérieur et montre que celui-ci ne peut pas être défini comme une substance, immuable, définie une fois pour toute. Cet espace est en mouvement, traversé de courants multiples, de forces, chaos.
Une identité moins unifiée qu’en mouvement … un « Infini Turbulent », ce  qui lie cette recherche à une autre série de travaux en cours dans mon atelier et qui porte ce titre d’ « Infini Turbulent » ***. Une série hantée par le chaos, les forces et les éléments de la nature. Chaos, dans le sens de surabondance de données, de la confusion générale des éléments de la matière, « bordel »  dans lequel je recherche la texture du vivant ou plutôt son équivalence artistique (ce qui m’apaise).
D’où la confrontation de ces masques avec cette autre série de dessins par collage ou simple juxtaposition.
 Cette série de masques (et leur dessous ou infinis turbulents/espaces intérieurs) mise en relation avec cette série de dessin de vagues et de mouvements plus abstraits (infinis turbulents/espaces extérieurs) me font ressentir l’identité, non pas comme somme figée d’éléments mais plutôt comme dynamique parcourue par des forces, en perpétuel mouvement, une infinité de possibles.
L’espace magique que le masque cache et que je dévoile, offre de multiples lectures, potentialités, éventualités.
 Le masque qui occulte incarne en même temps la virtualité d’une vie. Il n’est plus limité à l’objet, il est un univers possible.

* « Tommy » film musical ,1975, fondé sur l’opéra-rock Tommy des Who ,1969 – voir scène du miroir et suivantes
** « Bleach » manga japonais écrit et illustré par Tite Kubo dans lequel le masque a une place importante et peut prendre le dessus sur son porteur.
**inspiré du titre du roman « L’infini Turbulent » d’Henri Michaux, 1957
To learn more about my Masks project, please visit the blog : http://tamarkasparianmasks.tumblr.com/
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